Island Of Love

Alors que le rock semble vaciller dans l’univers des festivals, voici qu’Island Of Love arrive à la rescousse avec leur premier album éponyme, publié sous l’égide de Third Man Records, label co-fondé par Ben Swank et Jack White. Ce quartet londonien, composé de Karim Newble, Linus Munch, Daniel Alvarèz Giraldo et Jimmy Guvercin, s’inscrit dans la lignée d’un rock lo-fi énergique et passionné, rappelant les jours de gloire des chemises à carreaux et des sessions d’enregistrement nocturnes sur cassettes E240.

Avec des racines musicales profondément ancrées dans les dissonances garage de Pavement, Sebadoh et Camping Van Beethoven, et une touche délicate empruntée à la scène alternative britannique de la fin des années 80, à l’image de My Bloody Valentine et Teenage Fanclub, Island Of Love évoque une nostalgie rafraîchissante. Leur son, à la fois familier et excitant, est un vibrant hommage aux fondations solides du rock qui continuent d’influencer les nouvelles générations.

Leur album, loin d’être un simple clin d’œil au passé, est une déclaration puissante du rock contemporain. Avec des morceaux tels que “Big Whale”, “Grow”, et “I’ve Got The Secret”, le groupe démontre une maîtrise impressionnante de la guitare, allant des riffs grunge tordus à des solos de métal explosifs qui invitent à un mosh pit imaginaire. Leur musique est une ode à l’énergie brute et à la joie pure que seule la musique live peut offrir.

Mais Island Of Love ne se limite pas à un public jeune et fougueux. Dans la “joyeuse cacophonie” de leur album, on découvre des harmonies subtiles et une profondeur lyrique qui parlent à toutes les générations. Des morceaux comme “Sweet Loaf”, “Weekend At Clives” et “It Was OK Forever” révèlent un aspect plus mélodique et réfléchi de leur musique, prouvant que derrière l’effusion de sons se cache un talent mélodique et lyrique remarquable.