Dans un paysage culturel en perpétuelle mutation, où les voix marginalisées prennent enfin la place qui leur revient, Princess Nokia s’impose comme une figure incontournable. Née Destiny Frasqueri à New York, cette artiste d’origine portoricaine, qui s’identifie comme afro-indigène, incarne une nouvelle génération de leaders culturels, façonnés par la pluralité des identités, des luttes et des expériences.
Rappeuse, chanteuse, auteure-compositrice, mais aussi entrepreneure, actrice, icône de mode et militante, Princess Nokia brouille les frontières entre les disciplines avec une aisance rare. Sa musique, fidèle reflet de son parcours, navigue librement entre hip-hop, punk, soul et emo, et propose une bande-son percutante des luttes identitaires, spirituelles et féministes d’aujourd’hui.
Révélée au grand public avec 1992 Deluxe en 2017 — un album indépendant acclamé par la critique — elle enchaîne depuis les tournées à guichets fermés, réalise une grande partie de ses clips elle-même, cumule des dizaines de millions d’écoutes en streaming, tout en conservant une indépendance artistique farouche.
Au-delà de la scène musicale, Princess Nokia s’illustre également comme une militante engagée. Porte-voix du féminisme intersectionnel et des droits LGBTQ+, elle cofonde le Smart Girl Club, un collectif dédié à l’empowerment des femmes autour de thématiques telles que le féminisme urbain et le bien-être. Elle utilise aussi sa plateforme pour développer des projets alternatifs, comme l’émission The Voice in My Head sur Apple Music Beats 1 ou encore sa participation remarquée à la campagne Mutiny de Maison Margiela.