mardi, 24 févr. 2026
Trabendo - Paris
« Quand vous pensez au highlife, qu’est-ce qui vous vient à l’esprit ? »
C’est la question posée par The Cavemen. au début de leur album. Leur réponse : la musique elle-même. Pour les frères Benjamin James et Kingsley Okorie, le highlife n’est pas un souvenir, mais une force vivante à transmettre « à travers l’amour ».
Les deux frères, qui ont baigné dans la musique d’Eglise, ont développé un style instinctif, nourri par des influences allant de Rex Jim Lawson et Oliver De Coque à Coldplay et Bob Marley. Leur son, profondément ancré dans le highlife, transcende les frontières musicales.
Apparu au Ghana au XIXᵉ siècle, le highlife mêle cuivres éclatants, guitares enjouées et percussions africaines. Aujourd’hui, The Cavemen. en sont les gardiens modernes les plus inspirés. Leur nom est né à Kano, au Nigeria, symbole à la fois d’isolement et de force créatrice.
Après leur premier album Roots (2020), récompensé aux Headies, puis Love and Highlife (2021), ils ont confirmé leur ascension en apparaissant sur l’album Timeless de Davido (2023). Leur nouveau projet, Cavy In The City, poursuit cette mission : faire évoluer le highlife sans le dénaturer. « Nous gardons toujours l’âme, quoi qu’il arrive. »
L’album réunit Angélique Kidjo, Pa Salieu et leur mère — présente sur tous leurs disques — dans une célébration du patrimoine africain. Pour The Cavemen., revitaliser le highlife, c’est avant tout honorer la tradition et rapprocher les peuples par la culture.
« Nous pouvons tout faire musicalement, tant que nous restons fidèles à nos racines », affirment-ils. En alliant authenticité et modernité, le duo redéfinit le highlife comme une musique de l’âme et du monde.« Le highlife est ce dont le monde a besoin aujourd’hui. »